Gestation pour autrui (GPA) en France 2025 : loi, risques, options à l’étranger et alternatives plus sûres

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Zappelphilipp Marx
Personne enceinte tenant une image d’échographie entre ses mains

Pour certain·e·s, la gestation pour autrui (GPA) apparaît comme un ultime recours pour devenir parent. En France, elle est juridiquement interdite et non réalisable. Ce guide explique les modèles existants, rappelle la loi française actuelle, résume les risques médicaux et les fourchettes de coûts observées à l’international, décrit les spécificités des parcours à l’étranger et présente des alternatives plus sûres qui placent au centre les droits de l’enfant, la traçabilité et la documentation.

Ce que recouvre la GPA

La GPA est un dispositif par lequel une femme (gestatrice) porte une grossesse pour le compte de parents d’intention. Après l’accouchement, l’enfant est confié aux parents d’intention. Selon le modèle, la gestatrice peut être ou non liée génétiquement à l’enfant. Compte tenu des enjeux médicaux, juridiques et éthiques, une information indépendante des différentes parties est indispensable.

Modèles : traditionnelle vs. gestationnelle

GPA traditionnelle : la gestatrice fournit son ovocyte et a donc un lien génétique avec l’enfant. Cela augmente la complexité juridique et émotionnelle.

GPA gestationnelle : les embryons proviennent des gamètes des parents d’intention ou de donneur·euse·s. La gestatrice n’a pas de lien génétique avec l’enfant. C’est le modèle le plus répandu à l’international.

Cadre juridique en France

En France, la GPA est interdite. Le Code civil, article 16-7, dispose que « toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nulle ». Les informations officielles à destination du public sont rappelées sur le portail Service-Public.fr (GPA interdite en France).

Lorsque la naissance a lieu à l’étranger, la situation est complexe : la Cour de cassation a admis, selon les cas, la transcription partielle ou l’adoption pour reconnaître la filiation, notamment l’adoption de l’enfant du conjoint pour la mère d’intention. Les démarches restent au cas par cas, en fonction des actes étrangers et dans le respect de l’ordre public français (voir les synthèses disponibles : Cour de cassation, rubriques « Actualités » et « Filiation » ; Service-Public – Filiation).

Documents & retour après une naissance à l’étranger

Si un parcours est envisagé à l’étranger, il faut planifier dès le départ : droit local, reconnaissance de la filiation (ordonnances pré/post-naissance), établissement de l’acte de naissance, pièces d’identité et documents de voyage de l’enfant, et conditions de transcription/adoption en France. Sans base juridique solide, les formalités (passeport, retour) peuvent être retardées. Pour un aperçu procédural neutre (sans recommandation de destination), on peut consulter le guide britannique : GOV.UK : Surrogacy overseas, ainsi que la page d’information de l’Union européenne : Your Europe – Surrogacy.

Aspects médicaux & risques

La GPA repose généralement sur la fécondation in vitro (FIV). Les risques incluent : effets indésirables hormonaux (dont syndrome d’hyperstimulation ovarienne), grossesses multiples (augmentant prématurité et complications), risques obstétricaux et charge psychologique pour la gestatrice et les parents d’intention. Une prise en charge médicale et psychosociale indépendante et une politique de transfert embryonnaire prudente sont recommandées. Informations patient accessibles (en anglais) : HFEA – Surrogacy. Contexte santé publique : OMS : Infertilité.

Ordres de grandeur des coûts par pays

Les coûts varient fortement selon le pays, le modèle (altruiste = remboursement de frais vs. commercial = compensation), le nombre de cycles FIV, les procédures judiciaires, les assurances et les déplacements. À l’échelle mondiale, on observe fréquemment des budgets allant de milieux de cinq chiffres à six chiffres (USD/EUR). Le tableau ci-dessous est indicatif et ne vaut pas recommandation.

Pays/régionSituation légale (bref)Paiements usuelsFourchette totale approx.*
FranceInterdite ; nullité des conventions (C. civ. 16-7)
Royaume-UniAltruiste ; Parental Order après naissanceRemboursement de fraismilieu de cinq chiffres
CanadaAltruiste (fédéral)Remboursement de fraismilieu de cinq chiffres
États-UnisSelon l’État ; commercial souvent permisCompensation + agence/clinique/juridiquehaut cinq chiffres à six chiffres
GrèceAutorisation judiciaire ; encadréeCompensation permisehaut cinq chiffres
GéorgieRègles en évolutionCompensation possiblemilieu de cinq chiffres
UkraineHistoriquement commerciale ; situation volatileCompensation usuellehaut quatre à milieu cinq chiffres
MexiqueVariable selon l’ÉtatCompensation parfoistrès variable
Afrique du SudOrdre judiciaire avant naissanceAltruiste ; frais documentésmilieu de cinq chiffres
Australie/Nouvelle-ZélandeSelon l’État ; commercial interditRemboursement de fraisbas à milieu de cinq chiffres
Espagne/Portugal/ItalieInterdite ; reconnaissance complexe
Pays-Bas/Belgique/DanemarkFortement restreinteFrais lorsque permisbas à milieu de cinq chiffres
Pologne/TchéquieZones grisesTrès cas par castrès variable
IsraëlEncadrée ; comité d’approbationCompensation/fraishaut cinq chiffres

*Valeurs indicatives ; dépendent du pays, des cycles, des assurances, des voies judiciaires et de la durée de séjour. Dans les systèmes altruistes (p. ex. Royaume-Uni, Canada), seul le remboursement de frais justifiés est autorisé.

Ressources utiles : Service-Public : GPA, UE – Your Europe, HFEA : Surrogacy.

À l’étranger : modèles & tendances

On distingue trois grands modèles : interdiction, altruiste (remboursement de frais) et commercial (compensation). Quel que soit le pays, il faut vérifier : contrats et contrôles, standards cliniques, reconnaissance de la filiation, nationalité et documents de voyage de l’enfant. Pour un guide procédural en anglais : The Surrogacy Pathway (GOV.UK).

Autres voies pour fonder une famille

  • Adoption/accueil : parcours encadrés par l’Aide sociale à l’enfance et l’Autorité centrale, avec priorités claires de protection de l’enfant.
  • Don de sperme : alternatif avec des cadres médicaux et juridiques généralement plus clairs que la GPA ; en France, l’AMP est encadrée par la loi de bioéthique (information des donneurs/donneuses et droits de l’enfant à l’accès aux origines). Voir : Service-Public – AMP.
  • Autres AMP à l’étranger : très dépendantes du pays ; exiger une évaluation juridique et médicale rigoureuse avant toute décision.

Avis important & alternative RattleStork

RattleStork n’offre pas la GPA et n’est pas une plateforme d’intermédiation ou d’organisation de GPA. Nous nous en dissocions explicitement.

Comme alternative plus sûre, nous aidons les personnes en France à démarrer, de façon informée, un parcours via le don de sperme : profils vérifiés, guides pratiques et orientation vers des structures de conseil reconnues. L’objectif : sécurité médicale, bonne documentation et respect des droits de l’enfant.

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RattleStork : alternative plus sûre à la GPA — don de sperme, information claire et centrée sur l’enfant.

Conclusion

En France, la GPA est interdite et les conventions sont nulles. À l’étranger, les régimes sont hétérogènes et évolutifs, avec des risques juridiques, médicaux et organisationnels notables (reconnaissance de la filiation, titres de voyage, retour). Envisagez des voies à moindre risque — don de sperme, adoption, accueil — et sollicitez dès le début des conseils médicaux et juridiques indépendants.

Avertissement: Le contenu de RattleStork est fourni uniquement à des fins d’information et d’éducation générales. Il ne constitue pas un avis médical, juridique ou professionnel ; aucun résultat spécifique n’est garanti. L’utilisation de ces informations se fait à vos propres risques. Voir notre avertissement complet.

Frequently Asked Questions (FAQ)

Non ; elle est interdite et toute convention de GPA est nulle. La personne qui accouche est reconnue comme mère au regard du droit français.

Cela dépend du pays ; certains n’autorisent que le remboursement de frais, d’autres admettent une compensation. Cela ne modifie pas l’interdiction et les limites de reconnaissance en France.

En France, la mère est celle qui accouche. À l’étranger, des ordonnances peuvent reconnaître les parents d’intention mais leur portée en France n’est pas automatique.

Non ; la transcription ou l’adoption sont appréciées au cas par cas par les autorités françaises, dans le respect de l’ordre public et de l’intérêt de l’enfant.

Effets de la FIV (dont OHSS), grossesses multiples, complications obstétricales et charge psychologique pour toutes les parties concernées.

Souvent 12–24 mois, incluant évaluations, étapes juridiques, traitements, grossesse et formalités post-naissance, avec une forte variabilité selon le pays.

Souvent non ou partiellement ; des garanties spécifiques pour la gestatrice et le nouveau-né peuvent être requises dans le pays concerné.

La GPA étant interdite en France, l’accès dépend des règles du pays étranger et des conditions de reconnaissance ensuite en France.

Vérifier l’existence d’équipes médicales et juridiques agréées, refuser toute « garantie » de résultat et exiger des contrats et factures détaillés avant tout paiement.

Non ; RattleStork ne propose pas, n’intermédie pas et n’organise pas de GPA, et oriente vers des alternatives plus sûres comme le don de sperme.

Don de sperme via AMP encadrée, adoption ou accueil, le tout avec conseil médical et juridique indépendant et documentation complète.