FIV réciproque : ovocytes de l’une, grossesse de l’autre

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Zappelphilipp Marx
Deux femmes planifiant ensemble un parcours de FIV autour d’une table

La FIV réciproque permet à deux femmes de partager le parcours : l’une fournit les ovocytes, l’autre porte la grossesse. Cliniquement, on suit les étapes standard d’une FIV ; l’organisation et le juridique dépendent du pays. En France, le cadre relève de la loi de bioéthique du 2 août 2021 (« PMA pour toutes »), des textes d’application et de l’Agence de la biomédecine. Informations officielles : service-public.fr (PMA), Agence de la biomédecine, Assurance Maladie (prise en charge).

Décider d’abord

Avant les rendez-vous et traitements, définissez les rôles : qui donne, qui porte — et pourquoi. Les leviers principaux : âge ovocytaire et bilan, logistique du quotidien et vos préférences. Une matrice simple aide :

CritèreÀ évaluerConseil pratique
Facteurs ovocytairesÂge, AMH/AFC, endométriose, chirurgie antérieureAligner les rôles sur l’âge ovocytaire
Facteurs utérinsEndomètre, fibromes/polypes, inflammationTraiter avant de démarrer
Travail & vieHoraires, astreintes, aidesCalendrier partagé et relais
Préférences & rôlesQui préfère donner ? Qui préfère porter — maintenant et plus tard ?Clarifier les attentes

Comment fonctionne la FIV réciproque

Les ovocytes de la Partenaire A sont stimulés et prélevés, fécondés au laboratoire avec du sperme de donneur, puis l’embryon est transféré dans l’utérus de la Partenaire B. A apporte la génétique, B la grossesse. Pour un futur enfant, vous pouvez inverser les rôles. Le parcours est celui d’une FIV ; les différences portent sur l’allocation des rôles, la documentation et les étapes juridiques.

Couple de femmes discutant de qui donnera les ovocytes et qui portera la grossesse
Ovocytes de A, grossesse avec B — rôles inversables selon la période de vie.

Taux de succès et facteurs

Le déterminant majeur est l’âge des ovocytes de la donneuse. Influencent aussi : qualité du laboratoire, développement embryonnaire, préparation endométriale, timing du transfert, stratégie d’embryon unique et comorbidités. En France, vérifiez l’autorisation du centre et ses pratiques, et fiez-vous aux recommandations professionnelles. Pour la prise en charge et les plafonds de tentatives, consultez l’Assurance Maladie.

FacteurImpactÀ faire
Âge ovocytaireélevéDécider les rôles avec âge + AMH/AFC
Qualité embryonnairemoyen–élevéChoisir un labo expérimenté ; éviter les add-ons sans preuve
EndomètremoyenTraiter inflammation/fibromes ; viser la fenêtre de transfert
Stratégie de transfertmoyenTransfert d’embryon unique le plus souvent
Mode de viemoyenPas de tabac ; sommeil, nutrition et gestion du stress

Références utiles : prise en charge Assurance Maladie ; informations grand public et dossiers réglementaires : Agence de la biomédecine.

Étapes pas à pas

  1. Bilan préalable (les deux): Antécédents, échographie, hormones, réserve ovarienne (AMH/AFC), dépistages infectieux, vaccinations ; conseil génétique si besoin. Fixer rôles, calendrier et budget ; choisir un centre autorisé.

  2. Stimulation & ponction (Partenaire A): Stimulation contrôlée, déclenchement, ponction transvaginale. Objectif : bon rendement avec faible risque d’OHSS.

  3. Fécondation & culture: IVF/ICSI selon le bilan, culture plusieurs jours, grading de qualité. Add-ons uniquement si bénéfice démontré.

  4. Préparation du transfert (Partenaire B): Préparation endométriale en cycle naturel ou substitué ; définir la fenêtre de transfert ; en général un embryon unique.

  5. Transfert & suivi: Transfert embryonnaire, soutien lutéal, test de grossesse et échographie précoce ; ajustements thérapeutiques si besoin.

Sécurité, examens et médicaments

Standard de soins : dépistages à jour, statut vaccinal (ex. rubéole), revue des traitements et de la thyroïde, acide folique pré-conceptionnel. Les protocoles modernes limitent l’OHSS ; le transfert d’embryon unique diminue le risque de grossesse multiple. Référez-vous aux documents de l’Agence de la biomédecine et aux protocoles de votre centre.

Temps, coûts et organisation

Des délais sont fréquents avant le premier rendez-vous et les examens. La phase active dure environ 2 à 6 semaines (stimulation, ponction, culture, transfert). En France, l’Assurance Maladie prend en charge à 100 % jusqu’à 6 inséminations et 4 tentatives de FIV pour obtenir une grossesse (conditions d’âge et de parcours applicables). Anticipez les médicaments, transferts différés et stockage, et centralisez les documents.

BlocÀ considérerConseil pratique
Rendez-vousSuivis, jour de ponction, fenêtre de transfert, congésCalendrier partagé ; organiser les relais tôt
BudgetStimulation, ponction, labo, transfert, médicaments ; congélation & stockageDevis détaillé et marge de sécurité
DocumentsConsentements, donneur, factures, protocolesNumériser et archiver au long cours
LogistiqueDéplacements, garde d’enfants, soutien quotidienCheck-lists et responsabilités claires

Voir : ameli.fr – prise en charge.

Choisir un donneur

Donneur issu d’un centre/banque agréé(e) ou donneur connu (dans le cadre légal français). Priorisez des tests récents, des profils transparents, la clarté sur les contacts futurs et une documentation solide. En France, le don est encadré : anonymat entre donneur et receveurs, mais droit d’accès aux origines pour la personne née du don (identité et données non identifiantes à sa majorité, selon la loi 2021 et ses décrets). Informations : don de gamètes et anonymat.

Mythes et faits

  • Plus d’embryons = plus de chances ? Le transfert d’un seul embryon réduit les risques et est souvent préférable.
  • La plus « en forme » devrait porter ? L’âge ovocytaire, l’histoire médicale, la logistique et la préférence comptent davantage.
  • Les add-ons aident toujours ? À utiliser seulement s’ils sont probants.
  • La loi est la même partout ? En France, cadre national commun ; suivez les textes en vigueur et les consignes de votre centre.
  • Le « frais » bat toujours le congelé ? Les transferts différés peuvent être tout aussi performants.
  • Un mode de vie parfait remplace la biologie ? Il aide, mais ne remplace pas l’effet de l’âge.
  • Un donneur connu simplifie tout ? Tests, documentation et accords clairs restent essentiels.
  • Un transfert négatif = mauvais plan ? Plusieurs tentatives et ajustements sont fréquents.

Quand consulter

  • Avant de commencer : bilans de base, définition des rôles et calendrier.
  • En cas de pathologies, traitements au long cours ou cycles irréguliers.
  • Si la grossesse n’advient pas après plusieurs transferts ou si le protocole doit évoluer.

Contexte France : vérifier l’autorisation du centre, la prise en charge Assurance Maladie et conserver tous les consentements et comptes-rendus.

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RattleStork vous aide à rechercher des donneurs avec profils vérifiés, messagerie sécurisée et outils pour agenda, notes, planification du cycle et check-lists privées. Focus : transparence, sécurité et documentation. RattleStork ne remplace pas un avis médical.

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Conclusion

La FIV réciproque associe implication partagée et cadre clinique. L’essentiel : âge ovocytaire, endomètre prêt, planning et budget réalistes, choix fondés sur les preuves et bonne paperasse. En France, appuyez-vous sur la loi de bioéthique 2021, l’Agence de la biomédecine et l’Assurance Maladie, et archivez tout dès le départ.

Avertissement: Le contenu de RattleStork est fourni uniquement à des fins d’information et d’éducation générales. Il ne constitue pas un avis médical, juridique ou professionnel ; aucun résultat spécifique n’est garanti. L’utilisation de ces informations se fait à vos propres risques. Voir notre avertissement complet.

Questions fréquentes (FAQ)

L’une donne ses ovocytes et l’autre reçoit le transfert embryonnaire et porte la grossesse ; les deux partenaires sont impliquées.

Oui : ce sont deux façons de décrire l’implication génétique et gestationnelle partagée du couple.

La technique est possible, mais le succès dépend surtout de l’âge des ovocytes de la donneuse.

Souvent pertinent pour la qualité ovocytaire, mais le bilan individuel peut modifier le choix des rôles.

Les deux options peuvent être comparables ; le choix dépend du protocole et des facteurs individuels.

Le transfert d’un seul embryon est généralement recommandé pour réduire les risques.

Dépistages infectieux, vaccinations, dosages hormonaux et échographie ; conseil génétique et bilan thyroïdien si besoin.

En général 2 à 6 semaines pour la phase active, sans compter l’attente de rendez-vous et d’examens.

Effets liés à la stimulation et aux gestes, et risques de grossesse multiple ; les protocoles actuels les réduisent.

Oui — beaucoup de couples programment un second enfant avec les rôles inversés selon l’âge et le bilan.

Pas nécessairement. Les centres/banques agréés fournissent des donneurs dépistés et une documentation claire.

Souvent oui, selon disponibilité et limites familiales ; à planifier tôt avec le centre.

Selon centre et protocole. Demandez des devis détaillés ; ajoutez les médicaments, éventuels transferts différés et frais de stockage. Renseignez-vous sur la prise en charge Assurance Maladie (plafonds nationaux).

La loi de bioéthique 2021 ouvre la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Le don reste anonyme entre donneur et receveurs, mais la personne née du don peut, à sa majorité, demander l’accès à l’identité du donneur et à des données non identifiantes conformément aux décrets d’application.