Diagnostic génétique préimplantatoire 2025 – Parcours, coûts et loi en France

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Zappelphilipp Marx
Blastocyste observé au microscope lors d’une biopsie de trophectoderme dans un laboratoire de FIV

Le diagnostic génétique préimplantatoire (DGP), appelé aujourd’hui le plus souvent preimplantation genetic testing (PGT), donne la possibilité d’analyser le patrimoine génétique des embryons avant leur transfert dans l’utérus. Pour des couples exposés à un risque élevé de maladie héréditaire grave ou de fausses couches à répétition, cette technique peut réduire la probabilité de grossesse atteinte ou de nouveau deuil avant même qu’une grossesse ne s’installe. Ce guide présente de manière synthétique le parcours en France, les indications, les coûts réalistes et les limites fixées par la loi et l’Assurance Maladie.

Qu’est-ce que le diagnostic génétique préimplantatoire ?

Dans un cycle de FIV ou d’ICSI avec DGP, les embryons sont cultivés au laboratoire. À un stade avancé de développement, quelques cellules en périphérie sont prélevées pour analyse génétique, avant de décider quels embryons seront transférés dans l’utérus. Le terme historique « diagnostic préimplantatoire (DPI) » reste utilisé en France, mais les recommandations internationales parlent de preimplantation genetic testing (PGT). Des sociétés savantes comme ESHRE et des instances françaises comme l’Agence de la biomédecine définissent des standards de qualité très stricts.

Important : le DGP ne remplace pas le suivi classique de grossesse ni les examens prénataux. Il peut réduire le risque de certaines maladies génétiques et d’une partie des fausses couches, mais ne garantit pas la naissance d’un enfant en parfaite santé ni une grossesse sans complication.

Glossaire rapide DGP & PGT

  • DPI / DGP / PGD – terme classique pour le diagnostic génétique sur embryon avant transfert.
  • PGT-M – test ciblant une maladie monogénique connue dans la famille (mucoviscidose, maladie de Huntington, dystrophies musculaires, etc.).
  • PGT-A – test visant les anomalies du nombre de chromosomes (aneuploïdies), comme la trisomie 21 ou 18.
  • PGT-SR – test pour les réarrangements structuraux chromosomiques (par exemple translocations équilibrées).
  • niPGT-A – variante non invasive analysant l’ADN libre dans le milieu de culture plutôt que des cellules biopsiées.

Pour quels couples le DGP est-il indiqué ?

En France, le recours au DPI/PGT est très encadré et réservé à des situations bien définies. Parmi les indications les plus fréquentes :

  • Présence dans la famille d’une mutation responsable d’une maladie génétique grave et incurable, avec risque élevé pour la descendance.
  • Réarrangement chromosomique significatif (par exemple translocation équilibrée) chez l’un des parents.
  • Antécédent(s) de grossesse(s) atteinte(s) d’une maladie génétique ou chromosomique grave, documentée(s).
  • Fausses couches à répétition ou décès fœtal in utero en lien avec une anomalie chromosomique identifiée ou fortement suspectée.
  • Dans certains cas, projet d’enfant « donneur compatible » (HLA) pour traiter un aîné atteint, encadré de façon très stricte.

En France, chaque indication doit être évaluée par une équipe pluridisciplinaire (généticiens, médecins de FIV, biologistes, parfois éthiciens) et faire l’objet d’une autorisation de l’Agence de la biomédecine pour le centre et, dans certains cas, pour la pathologie visée.

Déroulement d’un cycle avec DGP

  1. Consultation de génétique et réunion pluridisciplinaire – une équipe spécialisée analyse l’histoire familiale, confirme l’indication et explique ce que le test peut (et ne peut pas) apporter. Pour le PGT-M, des prélèvements chez des membres de la famille peuvent être nécessaires afin de construire le test.
  2. Stimulation ovarienne – pendant 8 à 12 jours environ, des injections hormonales stimulent les ovaires pour obtenir plusieurs ovocytes. Des échographies et prises de sang ajustent les doses.
  3. Ponction ovocytaire et fécondation – les ovocytes sont prélevés par voie vaginale sous anesthésie légère et fécondés au laboratoire (FIV ou ICSI). Les embryons obtenus sont cultivés en incubateur.
  4. Cultures embryonnaires et biopsie – au 5ᵉ ou 6ᵉ jour (stade blastocyste), quelques cellules du trophectoderme (future partie placentaire) sont prélevées. La masse cellulaire interne (future partie fœtale) n’est pas touchée. Pour niPGT-A, on analyse le liquide de culture plutôt que des cellules.
  5. Analyse génétique – le matériel génétique est analysé par des laboratoires spécialisés, souvent via des techniques de séquençage de nouvelle génération. Les résultats sont généralement disponibles en quelques jours.
  6. Transfert embryonnaire ou congélation – les embryons considérés comme transférables sur le plan génétique et morphologique sont transférés un par un dans l’utérus ou vitrifiés pour un transfert ultérieur (cycle substitué).

Coûts en France 2025

Un parcours de FIV avec DGP est plus coûteux qu’une FIV « standard » : il mobilise davantage d’acteurs, nécessite des analyses génétiques sophistiquées et implique souvent plusieurs étapes administratives. En France, la situation est particulière car une partie du coût peut être prise en charge par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé, sous conditions.

Poste de dépenseFourchette de coûts 2025Contenu typique
Consultations et génétique200–800 €Consultations de génétique, d’AMP, réunions de concertation, mise en place du protocole PGT-M/PGT-SR.
PGT-M / PGT-A / PGT-SR3 000–5 500 €Biopsies, analyses en laboratoire de génétique, interprétation et compte rendu.
FIV / ICSI (actes techniques)3 000–5 000 €Stimulation, ponction, fécondation, culture embryonnaire, un premier transfert.
Médicaments de stimulation1 000–2 000 €Gonadotrophines, antagonistes, déclenchement, traitement de soutien.
Congélation et stockage300–600 € / anVitrification d’embryons et frais annuels de conservation.
Options (time-lapse, niPGT-A…)500–1 500 €Imagerie time-lapse, analyses additionnelles, selon la politique du centre.

La prise en charge dépend du contexte :

  • Les actes de FIV/ICSI dans le cadre de l’AMP sont, sous conditions (âge, nombre de tentatives, indications…), pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie après accord, souvent avec une exonération du ticket modérateur.
  • Les actes de DGP/PGT peuvent être, dans certains cas de pathologies graves et reconnues, pris partiellement en charge dans le secteur public ou dans des centres conventionnés. En secteur privé, une part reste souvent à la charge du couple.
  • Les complémentaires santé (mutuelles) peuvent rembourser certains dépassements ou frais associés, selon le contrat.

Il est indispensable de demander un devis écrit détaillé (FIV, PGT, médicaments, conservation, honoraires) et de se rapprocher de sa caisse d’Assurance Maladie et de sa mutuelle pour connaître les montants réellement remboursés dans sa situation.

Chances de succès et risques

Les taux de succès dépendent surtout de l’âge de la femme, de sa réserve ovarienne, de la qualité du sperme, de la cause de l’infertilité et du nombre d’embryons jugés transférables après PGT. Les registres français et internationaux indiquent que les FIV modernes aboutissent globalement à des taux de naissances vivantes de l’ordre de 20–25 % par transfert, plus élevés avant 35 ans et plus faibles après 40 ans.

Âge de la femmeNaissance vivante par transfertLecture avec DGP
< 35 ans≈ 30–40 %Souvent plusieurs embryons euploïdes ; le PGT peut réduire les fausses couches et transferts « perdus ».
35–39 ans≈ 20–30 %Le PGT-A aide à sélectionner les embryons au caryotype normal et à éviter certains transferts infructueux.
≥ 40 ans< 20 %Peu d’embryons chromosomiquement normaux ; le DGP apporte de la clarté sur le pronostic mais n’annule pas l’effet de l’âge.

Risques médicaux et psychologiques

  • Biopsie et mosaïcisme – la biopsie de trophectoderme au stade blastocyste est considérée comme sûre dans des équipes expérimentées, mais les embryons mosaïques (mélange de cellules normales et anormales) sont difficiles à interpréter. Les résultats « limites » nécessitent souvent une discussion pluridisciplinaire.
  • Effets secondaires hormonaux – la stimulation peut provoquer ballonnements, douleurs pelviennes, fatigue ou variations de l’humeur. Les protocoles actuels visent à réduire le risque de syndrome d’hyperstimulation ovarienne, sans le supprimer totalement.
  • Limites du niPGT-A – les approches non invasives sont prometteuses mais encore en cours de validation. Une spécificité imparfaite peut entraîner le rejet d’embryons potentiellement viables ; elles sont donc proposées avec prudence.
  • Charge émotionnelle – l’infertilité, le risque génétique, les décisions éthiques et l’attente des résultats génétiques sont éprouvants. Un accompagnement psychologique et le soutien de proches ou de groupes de patients peuvent être précieux.

Comparaison internationale 2025

De nombreux couples français se renseignent sur des options à l’étranger, motivés par les délais, les coûts, l’âge limite ou l’accès à certaines techniques ou dons de gamètes. Quelques repères :

France

  • Cadre légal clair et strict ; autorisations et contrôle de l’Agence de la biomédecine.
  • DPI réservé à des indications médicales graves et soigneusement évaluées.
  • Certaines prises en charge par l’Assurance Maladie, mais accès concentré dans des centres spécialisés et délais possibles.

Espagne

  • Offre très large de FIV et de DGP, avec de nombreux programmes de dons d’ovocytes et de sperme.
  • Cadre légal plus permissif sur certains aspects, mais encadrant la sélection de sexe non médicale.
  • Coûts globalement inférieurs à ceux de nombreux pays anglo-saxons ; destination fréquente pour patients français.

Belgique

  • Réseau universitaire et privé bien développé, avec forte expertise en PGT.
  • Cadre légal proche de l’esprit français, avec certaines différences de pratique.
  • Attractive pour des patients frontaliers en raison de la proximité et d’un environnement francophone dans certaines régions.

République tchèque

  • Offre importante en reproduction assistée et PGT, souvent à des tarifs plus bas.
  • Tendance à des limites d’âge plus élevées et à un recours plus large aux dons de gamètes.
  • Nécessité de bien vérifier réglementations, accréditations et modalités de suivi à distance.

États-Unis

  • Disponibilité très large de PGT-A et PGT-M, y compris pour des indications plus larges.
  • Coûts extrêmement élevés : un cycle complet de FIV avec PGT peut dépasser facilement 25 000–30 000 USD.
  • Intéressant surtout pour des patients déjà résidents et disposant d’une assurance adaptée.

Cadre légal en France

En France, le DGP/DPI est autorisé dans un cadre légal strict, principalement défini par le Code de la santé publique et les lois de bioéthique, régulièrement révisées. L’Agence de la biomédecine joue un rôle central dans l’autorisation et le contrôle des activités de procréation médicalement assistée (PMA) et de DGP.

  • Le DGP est réservé aux couples présentant un risque élevé de transmettre une maladie d’une particulière gravité, reconnue comme incurable au moment du diagnostic, ou à certains réarrangements chromosomiques graves.
  • Chaque centre doit être spécifiquement autorisé pour pratiquer le DPI, et les indications sont encadrées ; des critères stricts définissent les pathologies concernées.
  • La sélection de sexe pour convenance personnelle est interdite ; les tests liés au sexe ne sont admis que pour prévenir des maladies graves liées au chromosome X.
  • Les couples doivent signer un consentement éclairé après une information complète sur les alternatives (diagnostic prénatal, dons de gamètes, adoption, renoncement aux tests…).
  • La création, la conservation et le devenir des embryons sont encadrés (limites de conservation, consentements, destruction ou dons à la recherche sous conditions).

Des informations à jour et vulgarisées sont disponibles sur le site de l’Agence de la biomédecine et sur les portails des centres de PMA publics et privés.

Conseils pratiques pour les couples

  1. Commencez par des sources fiables – informez-vous d’abord auprès de l’Agence de la biomédecine, de centres hospitaliers universitaires et de sociétés savantes plutôt que sur des forums ou réseaux sociaux.
  2. Demandez un devis détaillé – exigez un document distinguant les coûts de FIV, PGT, médicaments, conservation d’embryons et éventuels suppléments.
  3. Clarifiez la prise en charge – contactez votre caisse d’Assurance Maladie et votre mutuelle pour savoir ce qui est remboursé, dans quelles limites et sous quelles conditions (âge, nombre de tentatives, type de pathologie).
  4. Prévoyez plusieurs cycles – il est fréquent qu’un seul cycle ne suffise pas pour obtenir un embryon génétiquement transférable et aboutir à une grossesse menant à une naissance.
  5. Organisez un soutien émotionnel – un suivi psychologique, des groupes de parole et le soutien de proches sensibilisés au sujet aident à traverser les phases d’attente, de doute et parfois de deuil.

Alternatives au DGP et questions éthiques

Le DGP n’est ni accessible ni souhaitable pour tous. Parmi les alternatives : conception sans DGP avec recours éventuel au diagnostic prénatal (choriocentèse, amniocentèse), recours à un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes pour éviter une mutation connue, projet d’adoption ou de recueil d’enfant, ou encore choix réfléchi de ne pas recourir aux tests génétiques.

Sur le plan éthique, les couples se situent souvent dans une tension entre le désir d’avoir l’enfant le plus en santé possible, le respect de la dignité et de la diversité des personnes vivant avec un handicap, et la crainte de banaliser la sélection d’embryons. Un accompagnement génétique et psychologique de qualité aide à clarifier ses propres valeurs et à prendre une décision cohérente avec son histoire personnelle et familiale.

Conclusion

Le diagnostic génétique préimplantatoire peut aider certains couples français confrontés à un risque génétique élevé à éviter des maladies très graves et à réduire une partie des fausses couches. La technique est maîtrisée et encadrée par un cadre légal exigeant, mais elle reste coûteuse, lourde sur le plan émotionnel et ne convient pas à toutes les situations. Prendre le temps de s’informer, de poser des questions, de peser les alternatives et de bénéficier d’un soutien adapté est essentiel pour décider si le DGP s’inscrit ou non dans votre projet parental.

Avertissement: Le contenu de RattleStork est fourni uniquement à des fins d’information et d’éducation générales. Il ne constitue pas un avis médical, juridique ou professionnel ; aucun résultat spécifique n’est garanti. L’utilisation de ces informations se fait à vos propres risques. Voir notre avertissement complet.

Questions fréquentes (FAQ)

Le diagnostic génétique préimplantatoire consiste à analyser, dans le cadre d’un cycle de FIV ou d’ICSI, les embryons au laboratoire avant de transférer l’un d’eux dans l’utérus. Pour des couples avec un risque très élevé de maladie héréditaire ou de fausses couches répétées, le DGP peut réduire la probabilité de nouvelle grossesse atteinte ou de perte de grossesse avant même qu’elle ne soit vraiment installée.

Le PGT-A étudie le nombre de chromosomes de l’embryon et vise principalement les aneuploïdies responsables de nombreux échecs d’implantation et fausses couches, le PGT-M recherche une mutation monogénique précise connue dans la famille (comme la mucoviscidose), et le PGT-SR s’intéresse aux réarrangements structuraux des chromosomes (par exemple des translocations équilibrées) susceptibles d’entraîner fausses couches ou anomalies graves.

En France, le DGP est réservé à des couples pour lesquels un risque élevé de maladie génétique grave est objectivé, par exemple une mutation familiale sévère ou un réarrangement chromosomique important, ou encore une histoire de grossesses atteintes ou de fausses couches à répétition d’origine génétique probable. Les indications sont évaluées par une équipe spécialisée et doivent respecter les critères définis dans la loi de bioéthique et par l’Agence de la biomédecine.

Un parcours typique avec DGP dure environ quatre à six semaines entre le début de la stimulation ovarienne et la première possibilité de transfert embryonnaire, en particulier lorsqu’on réalise d’abord la biopsie puis un transfert sur cycle substitué. Il faut ajouter à cela le temps nécessaire pour les consultations de génétique, les démarches administratives et, parfois, la mise au point du test pour une mutation spécifique (PGT-M).

Les chances de succès varient fortement selon l’âge, la réserve ovarienne, la qualité du sperme et la maladie en cause. De nombreux registres montrent des taux de naissance vivante par transfert autour de 20 à 30 %, plus élevés chez les femmes de moins de 35 ans et plus faibles après 40 ans. Le DGP peut réduire le nombre de fausses couches et de transferts infructueux pour certains couples, mais plusieurs cycles sont parfois nécessaires avant d’obtenir une grossesse menée à terme.

La biopsie réalisée au stade blastocyste prélève seulement quelques cellules sur la partie externe de l’embryon (trophectoderme). Les grandes études de suivi n’ont pas mis en évidence d’augmentation nette du risque de malformations lorsqu’elle est effectuée dans des centres expérimentés. Néanmoins, on ne peut exclure un impact potentiel sur la capacité d’implantation, d’où l’importance de recourir à des équipes rompues à cette technique et évaluant régulièrement leurs résultats.

Un embryon mosaïque présente un mélange de cellules au caryotype normal et de cellules présentant des anomalies chromosomiques. Comme le DGP n’analyse qu’un petit nombre de cellules, il peut être difficile de savoir si l’ensemble de l’embryon est compatible avec un développement sain. La décision de transférer un embryon mosaïque dépend du type d’anomalie, des seuils du laboratoire et de votre histoire clinique, et doit faire l’objet d’une discussion approfondie avec l’équipe médicale et de génétique.

Les techniques non invasives comme le niPGT-A, qui analysent l’ADN dans le milieu de culture, sont en pleine phase d’évaluation. Elles donnent des résultats intéressants mais encore variables selon les études et ne remplacent pas, à ce jour, le PGT-A classique en termes de fiabilité. En France, elles sont proposées avec prudence, souvent dans le cadre de protocoles de recherche ou comme outil complémentaire, et non comme substitut complet à la biopsie embryonnaire.

Il est difficile de donner un chiffre unique, mais en combinant un cycle de FIV/ICSI, les médicaments, le DGP lui-même et la conservation d’embryons, l’ordre de grandeur peut se situer dans une fourchette de plusieurs milliers à plus de dix mille euros, selon que l’on est pris en charge dans le public, en privé conventionné ou en clinique totalement privée. La part effectivement payée par le couple dépend des remboursements de l’Assurance Maladie et de la mutuelle, d’où l’importance d’obtenir un devis détaillé et de vérifier les prises en charge au cas par cas.

La France offre une prise en charge relativement généreuse de l’AMP, mais le DGP lui-même reste soumis à des conditions strictes. Dans certaines indications graves, en particulier pour des couples suivis dans des centres hospitaliers autorisés, une partie des coûts de DPI/PGT peut être remboursée. Dans d’autres situations, seule la FIV est couverte et le DGP demeure à la charge du couple. Il faut donc discuter de sa situation précise avec son centre de PMA, sa caisse d’assurance et sa complémentaire santé.

Oui, le DGP est légal en France mais très encadré. Il est régi par le Code de la santé publique et les lois de bioéthique, et contrôlé par l’Agence de la biomédecine. Seuls des centres spécifiquement autorisés peuvent le pratiquer, pour des indications bien définies, avec des procédures de consentement et de traçabilité strictes. La sélection de sexe pour convenance personnelle est interdite et les couples doivent être clairement informés des alternatives et des limites de la technique.

Les alternatives comprennent la conception sans DGP avec un diagnostic prénatal ultérieur (biopsie de villosités choriales ou amniocentèse), le recours à un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes pour écarter une mutation familiale, l’adoption ou l’accueil d’un enfant, ou encore le choix réfléchi de ne pas recourir aux tests génétiques. Chaque option a des conséquences médicales, juridiques, financières et émotionnelles différentes, qu’il est utile de discuter avec l’équipe médicale et un professionnel du soutien psychologique.

Un centre de qualité est autorisé par l’Agence de la biomédecine, communique clairement ses taux de succès et ses risques, travaille avec un laboratoire de génétique expérimenté, propose un accompagnement psychologique et génétique et présente des devis détaillés et transparents. Pour l’étranger, il est important de vérifier la réglementation locale, les accréditations, la transparence des résultats et l’organisation du suivi à distance une fois revenu en France. Vous devez vous sentir écouté·e et en mesure de décider sans pression.