En France, le don de sperme est légal et encadré par la loi de bioéthique. Ce guide explique ce qui est autorisé ou interdit, les différences entre un parcours en centre agréé (CECOS/centre d’AMP) et une insémination privée à domicile, qui est juridiquement parent, quels droits d’accès aux origines existent pour les personnes conçues par don, et les principaux risques médicaux/juridiques à anticiper. Références directes : loi n° 2021-1017 du 2 août 2021, Ministère de la Santé : accès aux origines, Agence de la biomédecine.
Cadre légal essentiel (France)
- PMA pour toutes : l’AMP avec don est ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules depuis 2021 (loi de bioéthique).
- Fin des « gamètes anonymes » pour les nouvelles utilisations : depuis le 1er septembre 2022, tout donneur doit consentir à la communication de son identité et de données non identifiantes à la majorité de la personne née du don (Service-Public.fr ; Ministère).
- Accès aux origines : à 18 ans, la personne née d’un don peut demander des données non identifiantes et l’identité du donneur via la CAPADD (Commission CAPADD ; texte : CSP, art. L.2143-1 s.).
- Limite légale d’enfants par donneur : 10 naissances maximum par donneur pour réduire les risques de demi-fratries nombreuses (Agence de la biomédecine ; Ministère).
- Filiation : le donneur n’est jamais parent légal ; aucun lien de filiation ni responsabilité envers l’enfant (Code civil, art. 342-9 cité par le Ministère).
- Gestation pour autrui (GPA) : interdite en France (Code civil et pénal).
Parcours en centre d’AMP vs insémination à domicile
Centre d’AMP/CECOS (recommandé)
- Juridique : consents et traçabilité garantissent l’absence de filiation du donneur et l’inscription dans les registres (CAPADD pour l’accès aux origines).
- Médical : dépistages obligatoires (VIH, hépatites B/C, syphilis, IST), évaluation clinico-biologique, congélation/quarantaine, dossier complet (Agence de la biomédecine).
- Limite 10 naissances : respect et suivi centralisés par les centres.
Insémination privée à domicile
- Hors cadre : pas de dépistage/quarantaine/traçabilité imposés, pas d’enregistrement CAPADD, contrats privés fragiles.
- Contentieux : risque élevé de litiges (sanitaires, civils, pénaux) et d’atteinte à l’intérêt de l’enfant ; fortement déconseillé par les autorités.
Qui peut recourir à un don de sperme ?
Couples hétérosexuels, couples de femmes et femmes non mariées peuvent accéder à une AMP avec don en France, sous réserve d’indications médicales et du protocole de centre (loi 2021). Renseignez-vous auprès de votre centre d’AMP sur les délais et les critères d’éligibilité.
Parenté légale : cas typiques
- Traitement en centre : le donneur n’est pas parent ; la filiation s’établit au sein du couple receveur ou de la femme seule (déclarations/acte de naissance selon situation).
- Couples de femmes : reconnaissance conjointe et filiation sécurisée via la procédure prévue par la loi 2021.
- Donneur connu hors centre : très risqué et non encadré ; privilégier le circuit légal en centre.
Accès aux origines : ce qui change
- Depuis 2022 : tout nouveau don suppose le consentement du donneur à la transmission de son identité et de données non identifiantes à la majorité de la personne conçue (Service-Public.fr ; loi 2021).
- Demande à 18 ans : via la CAPADD (identité et/ou données non identifiantes). Ce droit n’ouvre pas un droit au contact.
- Anonymat réciproque des receveurs : les parents receveurs n’ont pas accès à l’identité du donneur ; le donneur ne connaît pas les receveurs ni les enfants issus du don (Agence de la biomédecine).
Normes médicales et parcours type en centre
Les centres d’AMP appliquent les standards de l’Agence de la biomédecine : sélection et dépistage du donneur, consentements, cryoconservation/quarantaine, traçabilité et enregistrement, avec un suivi strict de la limite de 10 naissances.
- Consultation & consentements (information juridique et médicale, recueil des consentements)
- Sélection du donneur via CECOS/banque avec dossiers vérifiés
- Préparation (bilan, monitorage du cycle ; médication si nécessaire)
- Traitement (IIU ou FIV/ICSI selon indication)
- Suivi (test de grossesse ; enregistrement CAPADD/traçabilité selon les règles)
Argent, stockage et pratiques
- Pas de rémunération du donneur : le don est volontaire et encadré ; seuls des frais liés au parcours peuvent être pris en charge selon le cadre public.
- Stockage et disponibilité : gestion par les centres autorisés ; les « anciens » stocks anonymes non conformes ont fait l’objet d’une période transitoire avec échéances 2025 (Ministère).
- Import/export : possible via centres autorisés, avec conformité au droit français (identité libérable à 18 ans, limite de 10 naissances).
Pièges fréquents en France : à surveiller
- Insémination à domicile : pas de dépistage ni de traçabilité exigés, absence d’enregistrement CAPADD, risques sanitaires et juridiques très élevés.
- Confusion sur l’anonymat : pour les nouveaux dons, l’identité pourra être demandée par l’adulte né du don ; les receveurs, eux, ne connaissent jamais l’identité du donneur.
- Multiplication des demi-fratries : la France limite à 10 naissances par donneur et suit les usages via les centres ; attention aux importations non conformes.
- Papiers incomplets : un défaut de consentement ou d’enregistrement peut fragiliser la filiation et l’accès aux origines : suivez le protocole du centre.
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- Sécuriser la filiation et l’accès aux origines (consents conformes, enregistrement CAPADD)
- Garantir la sécurité (dépistages, quarantaine, traçabilité)
- Respecter la limite de 10 naissances/donneur et les règles d’import/export

Conclusion
La France offre un cadre clair quand vous passez par un centre d’AMP : le donneur n’est pas parent, l’accès aux origines est garanti à la majorité, et la limite de 10 naissances réduit les risques. L’insémination privée reste possible en pratique, mais comporte des risques médicaux et juridiques majeurs. Pour un parcours souple et conforme, associez un outil moderne comme RattleStork aux garanties des centres agréés.

