Informations juridiques sur le don de sperme au Canada (2025) : règles, responsabilités et pièges à éviter

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Zappelphilipp Marx
Donneur au Canada tenant un gobelet stérile avec un échantillon de sperme dans une clinique enregistrée

Au Canada, le don de sperme est légal, mais fortement encadré. Ce guide explique ce qui est permis ou interdit, la différence entre un parcours via une clinique/banque de sperme enregistrée et une insémination à domicile, qui est reconnu comme parent légal, quelles informations les personnes conçues grâce à un don peuvent obtenir, ainsi que les principaux risques médicaux et juridiques à anticiper. Références : Loi sur la procréation assistée (LPA), Règlement sur la sécurité du sperme et des ovules (RSSO), et règles provinciales en matière de filiation.

Cadre juridique de base (Canada)

  • sécurité et traçabilité : Le RSSO (Santé Canada) régit l’évaluation d’aptitude des donneurs, les tests, la tenue de dossiers, l’étiquetage et le système de traçabilité pour le traitement, l’importation et la distribution du sperme de donneur (SOR/2019-192).
  • interdiction de paiement : L’achat de gamètes ou la rémunération d’un donneur est illégal. Seul le remboursement de dépenses admissibles, sur présentation de pièces justificatives, est permis (Santé Canada; Règlement sur le remboursement, DORS/2019-193).
  • donneurs dirigés vs anonymes : Le RSSO s’applique aux dons réguliers et dirigés utilisés en reproduction assistée; une démarche d’application intérimaire facilite l’accès aux dons dirigés tout en maintenant les exigences de sécurité (ligne directrice 2024).
  • exigences de tests (aperçu) : Dépistage des infections (VIH-1/2, hépatites B/C, syphilis, chlamydia, gonorrhée) et système robuste de gestion des incidents/effets indésirables (texte intégral du RSSO).

Clinique/banque enregistrée vs insémination à domicile

Clinique ou banque de sperme enregistrée

  • sécurité et conformité : Le traitement, l’importation et l’utilisation de sperme de donneur doivent respecter le RSSO; dossiers vérifiables et obligations de déclaration à Santé Canada (RSSO).
  • parenté légale (province) : Lorsque la reproduction assistée est effectuée en clinique avec les consentements requis, les provinces prévoient généralement qu’un donneur n’est pas un parent. Consultez votre loi provinciale (p. ex. Ontario, C.-B.) (Loi ontarienne « Toutes les familles sont égales »; Family Law Act de la C.-B.).

Insémination privée/à domicile

  • hors parcours réglementé : L’insémination avec un donneur connu, en dehors d’un établissement enregistré, échappe aux exigences du RSSO (pas de dépistages/quarantaine/traçabilité obligatoires). La filiation et d’éventuelles obligations alimentaires dépendront alors du droit provincial et des documents signés : consultez un juriste local avant la conception.
  • intermédiaires et paiement : Le paiement d’un donneur ou d’un intermédiaire est illégal; seuls des remboursements conformes sont permis (Santé Canada).

Qui peut recourir à un don de sperme au Canada ?

Des parents seuls et des couples (hétérosexuels ou de même sexe) recourent couramment au don via des cliniques/banques enregistrées. Les politiques des cliniques et les règles provinciales s’appliquent; la filiation et l’enregistrement de la naissance sont de compétence provinciale.

Parenté légale : scénarios provinciaux courants

  • Ontario : La loi Toutes les familles sont égales (modifiant la Loi sur le droit de l’enfance) reconnaît les parents visés en reproduction assistée et précise quand le donneur n’est pas parent; des ententes prénatales peuvent reconnaître plus de deux parents dans des cas définis (texte de loi; contexte du projet de loi 28).
  • Colombie-Britannique : En vertu du Family Law Act, le donneur n’est généralement pas parent du seul fait du don; une entente écrite avant conception peut permettre la reconnaissance de plus de deux parents dans certaines situations (texte de loi).
  • Québec (réformes 2023–2025) : Mise en place d’un droit de connaître ses origines et d’un registre provincial (ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale). À compter du 6 juin 2025, les personnes conçues grâce au don peuvent demander certaines données non identifiantes et, dans certains cas, le nom du donneur selon la préférence enregistrée; confidentialité par défaut sinon (Éducaloi; Québec.ca).

Droit à l’information et anonymat

  • à l’échelle du Canada : Il n’existe pas de règle nationale obligeant la divulgation de l’identité des donneurs. Les établissements gardent les dossiers requis; les divulgations sont régies par les lois fédérales/provinciales en matière de santé et de protection des renseignements personnels.
  • Québec (dès juin 2025) : Procédure dédiée via un registre pour demander des renseignements sur les origines; la portée et l’éventuelle divulgation du nom dépendent de la date du don et du choix consenti par le donneur (Éducaloi).

Normes médicales et parcours type en clinique

Les établissements enregistrés appliquent le RSSO : évaluation d’aptitude, dépistages infectieux, documentation, étiquetage, systèmes de déclaration des erreurs/incidents. De nombreuses cliniques ajoutent des pratiques exemplaires (p. ex. consultation psychosociale) (RSSO – texte intégral).

  1. Consultation et consentements (dossier clinique; documents provinciaux de filiation au besoin)
  2. Sélection du donneur via une banque canadienne enregistrée ou un import conforme au RSSO
  3. Préparation (suivi du cycle; médication au besoin)
  4. Traitement (IIU ou FIV/ICSI selon l’indication)
  5. Suivi (test de grossesse; dossiers et déclarations conformes au RSSO)

Coûts, remboursements et aspects pratiques

  • pas de rémunération des gamètes : La rémunération d’un donneur constitue une infraction pénale (LPA). Seuls les remboursements avec reçus de dépenses admissibles (déplacements, garde d’enfants, consultation, etc.) sont permis (Santé Canada; DORS/2019-193).
  • pas de plafond national de « familles » : Aucun plafond fédéral sur le nombre de familles/enfants par donneur; les banques et cliniques appliquent leurs politiques internes.
  • imports : Tout sperme importé doit respecter le RSSO; vérifiez la conformité et les documents d’importation auprès de votre clinique/banque (RSSO).

Pièges fréquents au Canada : à surveiller

  • insémination à domicile avec donneur connu : Sans parcours clinique et ententes provinciales adéquates, des litiges de filiation/obligations alimentaires peuvent survenir. Vérifiez la loi de votre province avant la conception (p. ex. Ontario : Loi sur le droit de l’enfance; C.-B. : Family Law Act).
  • présumer un dévoilement d’identité « à l’européenne » : Le Canada n’a pas de règle nationale d’accès à l’identité du donneur; seul le Québec met en place un registre avec confidentialité par défaut et divulgations conditionnelles à partir de 2025.
  • payer un donneur ou un « facilitateur » : Illégal : utilisez uniquement le mécanisme de remboursement prévu par règlement, avec reçus.
  • lacunes documentaires : Des consentements/ententes incomplets peuvent fragiliser la filiation ou l’accès ultérieur à l’information : constituez un dossier complet conforme à votre province.

Don privé avec RattleStork — la voie « Canada »

RattleStork vous aide à planifier de façon éthique et conforme au Canada. Servez-vous de la plateforme pour organiser le jumelage et cadrer les attentes, puis finalisez le parcours auprès d’une clinique/banque enregistrée afin de :

  • sécuriser la filiation et les consentements selon votre province (Ontario/C.-B./Québec, etc.)
  • assurer la sécurité et la traçabilité (tests et dossiers conformes au RSSO)
  • gérer les remboursements uniquement selon le règlement (pas de paiements pour les gamètes)
Planifier un don au Canada avec RattleStork : coordination avec cliniques et banques enregistrées
Jumelage privé si désiré — mais finalisation en clinique/banque enregistrée pour protéger la santé, les dossiers et la filiation.

Conclusion

Le système canadien est strict sur la sécurité et l’interdiction de rémunération. La voie la plus sûre passe par une clinique/banque enregistrée conforme au RSSO; le droit provincial sécurise ensuite la filiation et encadre l’accès à l’information. L’insémination à domicile reste possible, mais comporte des risques juridiques et médicaux importants. Pour un parcours souple et conforme, combinez un outil moderne comme RattleStork avec des consentements en clinique, des dépistages RSSO et des ententes provinciales appropriées.

Avertissement: Le contenu de RattleStork est fourni uniquement à des fins d’information et d’éducation générales. Il ne constitue pas un avis médical, juridique ou professionnel; aucun résultat spécifique n’est garanti. L’utilisation de ces informations se fait à vos propres risques. Voir notre avertissement complet.

Foire aux questions (FAQ) — fr-CA • Canada

Oui. Il est autorisé et encadré à l’échelle fédérale (sécurité/traçabilité, tests, étiquetage) et à l’échelle provinciale/territoriale (filiation, consentements, ordonnances parentales). Les traitements doivent passer par des cliniques conformes aux exigences de Santé Canada.

C’est possible en pratique, mais juridiquement et médicalement risqué. Hors clinique, il manque souvent les dépistages, la chaîne de possession et les preuves documentaires robustes. Selon la province/territoire et la qualité des consentements écrits avant la conception, la filiation et les obligations financières peuvent être contestées. Le parcours le plus sûr reste la clinique.

En règle générale, lorsque la conception a lieu par procréation assistée et que les consentements requis ont été donnés conformément au droit provincial, le donneur n’est pas parent légal. Les détails (formes, délais, signatures, témoin/notaire) varient selon la province/territoire ; il faut documenter les consentements avant la conception et conserver des copies.

Il n’existe pas de droit national unique à l’accès à l’identité du donneur. De nombreuses banques offrent des profils « à identité révélable » (contact/identité possible à la majorité) ou « non révélable ». Les cliniques fournissent au minimum des renseignements médicaux non identifiants pertinents et des mises à jour en cas de risque sanitaire connu. Vérifiez la politique du centre et du fournisseur choisi.

Non. Il n’y a pas de plafond légal fédéral de familles/enfants par donneur. Les banques et cliniques appliquent leurs propres limites internes (par ex. nombre de familles au Canada, arrêt des ventes par région). Demandez par écrit la politique de « family cap », y compris l’usage à l’étranger et la façon dont les naissances sont comptabilisées.

Le Canada interdit la rémunération des donneurs et la commercialisation des gamètes sur son territoire. Seuls des remboursements de dépenses admissibles, avec pièces justificatives et modalités strictes, sont permis. Informez-vous auprès de la clinique sur la conformité des contrats et sur les reçus exigés.

Oui, si le produit et l’établissement d’origine respectent les règlements canadiens (tests, traçabilité, étiquetage) et si la clinique/distributeur canadien est autorisé à l’utiliser. Plusieurs centres canadiens s’approvisionnent auprès de banques étrangères conformes. Demandez la preuve de conformité (certificats, numéros de lot, chaîne de possession).

En pratique : couples hétérosexuels, couples de femmes et personnes seules. Les critères cliniques et administratifs ainsi que l’assurance/le financement varient selon la province, la clinique et le régime privé/public. Certaines provinces offrent des programmes limités ; vérifiez vos options locales.

La GPA altruiste est permise à l’échelle fédérale, mais toute forme de paiement au-delà des dépenses admissibles est interdite. La filiation et les ordonnances parentales relèvent des provinces/territoires : procédures, délais et exigences différent (pré-naissance ou post-naissance). Obtenez un avis juridique local avant tout engagement.

Il n’existe pas de registre national unique donnant automatiquement accès à l’identité du donneur à la majorité. L’accès dépend des politiques de la banque/clinique (p. ex. donneurs « identité révélable »), des lois provinciales applicables et d’éventuels ordres du tribunal. Les données médicales non identifiantes pertinentes sont généralement disponibles.

Tests obligatoires (VIH, hépatites B/C, syphilis et autres IST), évaluation médicale, dépistages génétiques guidés par l’indication, congélation/« quarantaine » selon protocoles, documentation et étiquetage conformes. La clinique doit pouvoir retracer chaque paillette (numéro de lot, banque d’origine, dates).

1) Consultation & consentements (juridiques/clinique) → 2) Sélection du donneur (banque conforme, profil révélable/non révélable) → 3) Préparation (bilan, monitorage, médication) → 4) Traitement (IIU ou FIV/ICSI) → 5) Suivi (test de grossesse, archivage, mises à jour santé si nécessaire).

Copies signées des consentements (datées avant la conception), fiches d’information, étiquettes/numéros de lot, certificats de tests, contrats de remboursement de dépenses (le cas échéant) et tout échange sur les politiques de limites de familles et d’accès à l’information. Conservez tout à long terme.

La couverture publique/privée varie fortement selon la province et le régime. Demandez à la clinique un devis détaillé (consultations, actes, médication, transport/stockage des paillettes) et vérifiez vos protections d’assurance (médicaments, actes, congélation).

Sans plafond légal national, un même donneur peut, via des ventes à l’étranger, générer de larges réseaux de demi-frères/sœurs. Exigez la politique écrite de limitation, la façon de compter les naissances (déclarations, registres), et demandez si le fournisseur bloque la distribution par région lorsque la limite interne est atteinte.

Inséminations privées sans consentements valides avant la conception ; absence de traçabilité et de dépistages ; méconnaissance des interdictions de paiement ; supposer un droit automatique à l’identité du donneur ; ne pas vérifier les politiques de limites de familles et l’historique d’exportation du donneur.

Servez-vous de RattleStork pour organiser le projet (calendrier, attentes, liste de vérification), partager les consentements et regrouper la documentation. Finalisez toujours via une clinique conforme afin d’assurer la filiation, la sécurité et la traçabilité, et pour respecter les règles canadiennes (dépenses/remboursements, importation conforme).

1) Obtenez des consentements écrits datés avant la conception ; 2) Vérifiez la conformité Santé Canada de la banque/du lot ; 3) Demandez la politique de limite de familles (Canada + export) ; 4) Respectez l’interdiction de la rémunération des donneurs (remboursements seulement, reçus exigés) ; 5) Conservez tous les documents >18 ans.