Au Canada, le don de sperme est légal, mais fortement encadré. Ce guide explique ce qui est permis ou interdit, la différence entre un parcours via une clinique/banque de sperme enregistrée et une insémination à domicile, qui est reconnu comme parent légal, quelles informations les personnes conçues grâce à un don peuvent obtenir, ainsi que les principaux risques médicaux et juridiques à anticiper. Références : Loi sur la procréation assistée (LPA), Règlement sur la sécurité du sperme et des ovules (RSSO), et règles provinciales en matière de filiation.
Cadre juridique de base (Canada)
- sécurité et traçabilité : Le RSSO (Santé Canada) régit l’évaluation d’aptitude des donneurs, les tests, la tenue de dossiers, l’étiquetage et le système de traçabilité pour le traitement, l’importation et la distribution du sperme de donneur (SOR/2019-192).
- interdiction de paiement : L’achat de gamètes ou la rémunération d’un donneur est illégal. Seul le remboursement de dépenses admissibles, sur présentation de pièces justificatives, est permis (Santé Canada; Règlement sur le remboursement, DORS/2019-193).
- donneurs dirigés vs anonymes : Le RSSO s’applique aux dons réguliers et dirigés utilisés en reproduction assistée; une démarche d’application intérimaire facilite l’accès aux dons dirigés tout en maintenant les exigences de sécurité (ligne directrice 2024).
- exigences de tests (aperçu) : Dépistage des infections (VIH-1/2, hépatites B/C, syphilis, chlamydia, gonorrhée) et système robuste de gestion des incidents/effets indésirables (texte intégral du RSSO).
Clinique/banque enregistrée vs insémination à domicile
Clinique ou banque de sperme enregistrée
- sécurité et conformité : Le traitement, l’importation et l’utilisation de sperme de donneur doivent respecter le RSSO; dossiers vérifiables et obligations de déclaration à Santé Canada (RSSO).
- parenté légale (province) : Lorsque la reproduction assistée est effectuée en clinique avec les consentements requis, les provinces prévoient généralement qu’un donneur n’est pas un parent. Consultez votre loi provinciale (p. ex. Ontario, C.-B.) (Loi ontarienne « Toutes les familles sont égales »; Family Law Act de la C.-B.).
Insémination privée/à domicile
- hors parcours réglementé : L’insémination avec un donneur connu, en dehors d’un établissement enregistré, échappe aux exigences du RSSO (pas de dépistages/quarantaine/traçabilité obligatoires). La filiation et d’éventuelles obligations alimentaires dépendront alors du droit provincial et des documents signés : consultez un juriste local avant la conception.
- intermédiaires et paiement : Le paiement d’un donneur ou d’un intermédiaire est illégal; seuls des remboursements conformes sont permis (Santé Canada).
Qui peut recourir à un don de sperme au Canada ?
Des parents seuls et des couples (hétérosexuels ou de même sexe) recourent couramment au don via des cliniques/banques enregistrées. Les politiques des cliniques et les règles provinciales s’appliquent; la filiation et l’enregistrement de la naissance sont de compétence provinciale.
Parenté légale : scénarios provinciaux courants
- Ontario : La loi Toutes les familles sont égales (modifiant la Loi sur le droit de l’enfance) reconnaît les parents visés en reproduction assistée et précise quand le donneur n’est pas parent; des ententes prénatales peuvent reconnaître plus de deux parents dans des cas définis (texte de loi; contexte du projet de loi 28).
- Colombie-Britannique : En vertu du Family Law Act, le donneur n’est généralement pas parent du seul fait du don; une entente écrite avant conception peut permettre la reconnaissance de plus de deux parents dans certaines situations (texte de loi).
- Québec (réformes 2023–2025) : Mise en place d’un droit de connaître ses origines et d’un registre provincial (ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale). À compter du 6 juin 2025, les personnes conçues grâce au don peuvent demander certaines données non identifiantes et, dans certains cas, le nom du donneur selon la préférence enregistrée; confidentialité par défaut sinon (Éducaloi; Québec.ca).
Droit à l’information et anonymat
- à l’échelle du Canada : Il n’existe pas de règle nationale obligeant la divulgation de l’identité des donneurs. Les établissements gardent les dossiers requis; les divulgations sont régies par les lois fédérales/provinciales en matière de santé et de protection des renseignements personnels.
- Québec (dès juin 2025) : Procédure dédiée via un registre pour demander des renseignements sur les origines; la portée et l’éventuelle divulgation du nom dépendent de la date du don et du choix consenti par le donneur (Éducaloi).
Normes médicales et parcours type en clinique
Les établissements enregistrés appliquent le RSSO : évaluation d’aptitude, dépistages infectieux, documentation, étiquetage, systèmes de déclaration des erreurs/incidents. De nombreuses cliniques ajoutent des pratiques exemplaires (p. ex. consultation psychosociale) (RSSO – texte intégral).
- Consultation et consentements (dossier clinique; documents provinciaux de filiation au besoin)
- Sélection du donneur via une banque canadienne enregistrée ou un import conforme au RSSO
- Préparation (suivi du cycle; médication au besoin)
- Traitement (IIU ou FIV/ICSI selon l’indication)
- Suivi (test de grossesse; dossiers et déclarations conformes au RSSO)
Coûts, remboursements et aspects pratiques
- pas de rémunération des gamètes : La rémunération d’un donneur constitue une infraction pénale (LPA). Seuls les remboursements avec reçus de dépenses admissibles (déplacements, garde d’enfants, consultation, etc.) sont permis (Santé Canada; DORS/2019-193).
- pas de plafond national de « familles » : Aucun plafond fédéral sur le nombre de familles/enfants par donneur; les banques et cliniques appliquent leurs politiques internes.
- imports : Tout sperme importé doit respecter le RSSO; vérifiez la conformité et les documents d’importation auprès de votre clinique/banque (RSSO).
Pièges fréquents au Canada : à surveiller
- insémination à domicile avec donneur connu : Sans parcours clinique et ententes provinciales adéquates, des litiges de filiation/obligations alimentaires peuvent survenir. Vérifiez la loi de votre province avant la conception (p. ex. Ontario : Loi sur le droit de l’enfance; C.-B. : Family Law Act).
- présumer un dévoilement d’identité « à l’européenne » : Le Canada n’a pas de règle nationale d’accès à l’identité du donneur; seul le Québec met en place un registre avec confidentialité par défaut et divulgations conditionnelles à partir de 2025.
- payer un donneur ou un « facilitateur » : Illégal : utilisez uniquement le mécanisme de remboursement prévu par règlement, avec reçus.
- lacunes documentaires : Des consentements/ententes incomplets peuvent fragiliser la filiation ou l’accès ultérieur à l’information : constituez un dossier complet conforme à votre province.
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- sécuriser la filiation et les consentements selon votre province (Ontario/C.-B./Québec, etc.)
- assurer la sécurité et la traçabilité (tests et dossiers conformes au RSSO)
- gérer les remboursements uniquement selon le règlement (pas de paiements pour les gamètes)

Conclusion
Le système canadien est strict sur la sécurité et l’interdiction de rémunération. La voie la plus sûre passe par une clinique/banque enregistrée conforme au RSSO; le droit provincial sécurise ensuite la filiation et encadre l’accès à l’information. L’insémination à domicile reste possible, mais comporte des risques juridiques et médicaux importants. Pour un parcours souple et conforme, combinez un outil moderne comme RattleStork avec des consentements en clinique, des dépistages RSSO et des ententes provinciales appropriées.

